La santé mentale est devenue un enjeu de santé publique majeur. Car santé physique et bien-être psychologique sont indissociables. Et parce que 16% des Français sont affectés par un état dépressif, 23% par un trouble anxieux. Comment la préserver et reconnaitre sa souffrance psychologique ?
En matière de santé mentale, la première difficulté est de savoir évaluer sa souffrance psychologique. En effet, au quotidien tout le monde peut être confronté à des souffrances psychologiques. Avec une question : est-ce grave docteur ? Comment donc évaluer la gravité de son mal-être ? S’agit-il d’une tristesse ou d’une déprime passagère ? D’un simple mal-être ou au contraire d’un vrai problème de santé mentale ?
Problème : nous ne sommes pas tous égaux face à la souffrance psychologique. Votre tempérament, votre patrimoine génétique ou votre émotivité jouent sur votre santé mentale. Votre santé mentale sera aussi menacée par des épreuves de vie les plus douloureuses comme une déception amoureuse ou une séparation, un deuil, des problèmes de travail, des violences ou des traumatismes…
Certains signes sont toutefois des symptômes de problèmes de santé mentale et doivent donc vous alerter. Notamment s’ils s’avèrent inhabituels.
Perte de l’appétit et du sommeil, fatigue chronique, absence de motivation pour ses hobbies, dégradation de son estime de soi sont des symptômes clairs. Plus d’envies, plus d’énergie. Si s’y ajoutent des difficultés à vous concentrer, une irritabilité croissante, des idées noires ou des pensées suicidaires, votre équilibre psychologique est touché.
Enfin, vous êtes probablement en dépression quand ces maux s’installent sur une période prolongée, au moins deux semaines, s’ils affectent profondément votre fonctionnement quotidien et qu’ils entraînent une souffrance intense et persistante.
Comment alors réagir ? Le premier pas est d’accepter ce que vous ressentez sans jugement. Identifier ses émotions – tristesse, colère ou peur – peut aider à mieux les comprendre.
Il faut aussi en parler avec une personne de confiance dans votre entourage, par exemple un membre de votre famille ou un ami.
Si le mal-être demeure ou s’étend, échanger avec un psychologue s’impose. Il mettra des mots sur votre souffrance et saura vous accompagner de manière adaptée.
Consulter un psychologue n’est pas réservé à ceux qui vivent avec un trouble psychique identifié (dépression, trouble du comportement alimentaire, troubles bipolaires, etc.). Le psy s’adresse à toute personne sujette à des souffrances psychologiques. Il aide à mieux comprendre le fonctionnement de ses émotions ou sa relation aux autres, à traverser des moments de vie intenses ou difficiles, à reconnaitre et soulager son mal-être…
En matière de santé mentale toutefois, beaucoup plus en amont, avoir un mode de vie sain est l’un des moyens les plus efficace de prévention. Bien dans son corps, bien dans sa tête…
Il faut donc faire de l’exercice, veiller à la qualité de son sommeil, bien manger et, bien sûr, éviter les excès d’alcool. Faire les choses que l’on aime, accepter ses imperfections ou accueillir ses émotions sont également des facteurs d’équilibre.
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